Christian Martinez, artiste Plasticien Photographe.
Né à Tarbes en 1948, travaille et vit à Amélie-les-Bains-Palalda, Pyérénées Orientales.

Parcours :
. Etudie à l"Ecole Nationale d'Arts Décoratifs de Limoges . CAFAS 1969 . Atelier Supérieur avec Claude Viallat et Louis Bec
. Collaboration avec Raoul Hausmann (Tirages de ses oeuvres photographiques et prises de vues de ses assemblages et collages)

. 1971 : Théatre Populaire du Midi, Nîmes
. 1973 : Office de coordination et d'animation culturelle de la ville d'Avignon
. 1974 - 1983 : Conseil Culturel, Festival d'Avignon
. 1984 - 2006 : Professeur titulaire à l'Esart Ecole Supérieure d'Art de Toulon Provence Méditerranée


A propos de la photographie : 
"Depuis plus d'un sièce la photographie n'a cessé de faire problème. On pourrait commencer par dire qu'il n'y a rien à en dire. Elle paraît, en effet, entretenir avec le réel une relation si simple, si évidente. Les images photographiques, même les plus trafiquées, donnent l'impression d'être des morceaux de la surface du monde, des fragments lisses et plats de la complexité des choses. Elles ont un tel air de véracité ! Tout cliché est une pièce à conviction. Il informe. Il porte témoignage. Et ce réel, qui sans cesse nous nargue et nous échappe, on peut, grâce à la photographie, non seulement le contrôler, le capturer par les yeux, mais encore la manipuler à notre convenance, le réduire, l'agrandir, le couper, le recadrer, le retoucher et le truquer. Quelle appropriation ! Quelle formidable illusion de puissance ! C'est peut-être cette "innocence" fondamentale de la photographie qui l'a tenue à l'abri des discours critiques et des définitions théoriques. La plupart du temps, pour présenter l'oeuvre d'un photographe on se contente de décrire ses sujets de prédilection et la technique employée. Mais alors d'où vient que les expositions de photos sont généralement si décevantes, futiles, ennuyeuses ? C'est que justement elles réduisent béatement à cette apparente "innocence" et n'en soulèvent pas les équivoques. C'est aussi qu'elles sont trop souvent associées à la notion de métier et à l'académisme réconfortant de la bonne technique. Rares sont les photographes qui réussissent à ce que leurs clichés soient la marque d'une expression, d'une vision globale et la construction d'un language.
Christian Martinez ne s'est pas contenté d'être un "photographe de talent". Il a bien vite compris que la vision photographique est le lieu des ambiguïtés et des malentendus, qu'on ne peut la limiter aux effets purement visuels mais qu'elle est surtout affaire de mentale. Chez lui, l'acte photographique procède d'un système, d'une démarche. Il a également compris que ce système et cette démarche, pour être éfficaces, devaient agir sur l'oeil du spectateur et impliquer sa complicité. Chacune de ses différentes séries démontre qu'il avait à chaque fois quelque chose de spécifique à dire et à montrer et que, pour celui qui les regarde, il y a, à chaque fois, quelques chose à lire et à comprendre. En cela, à sa manière sensible, son travail serait plutôt d'ordre conceptuel, ce qui ne veut pas dire intellectuel et abscons ou dénué de poésie, est -il besoin de le préciser ?" Pierre Tilman (Extrait catalogue exposition Musée de Toulon 1986)